Techniques de vitrail

La maquette est la base essentielle du vitrail. Elle est faite au 1/10ème, à l’aquarelle pour donner l’effet de transparence. Elle est ensuite projetée sur un mur à l’aide d’un rétroprojecteur, à la dimension réelle, pour fabriquer le carton. Les couleurs sont notées sur le carton par des numéros. Deux cartons sont faits : l’un sert à la découpe des verres et l’autre à vérifier la progression du travail. 

Assemblage de verres colorés cerclés de tiges de plomb rainurées recto-verso pour enserrer le verre. Lorsque les tiges de plomb se croisent  ou se joignent, il faut les souder à l’étain. Ce type de vitrail est assez souple. Il faut donc le renforcer en installant à l’envers du vitrail des barres de métal auxquelles on l’attache. 

 Un vitrail au plomb dure en moyenne 80 ans. Il faut donc régulièrement le démonter et le remonter, en remplaçant les plombs.

Ces vitraux peuvent être peints, pour faire des visages, costumes, paysages, donner du relief… Pour ce faire on utilise la technique de la grisaille: chaque morceau de verre est peint à l’aide de pigments  pour être ensuite cuit au four à  un peu moins de 800 degrés afin d’en fixer la couleur.

 Le verre est fabriqué par les verreries de Saint-Just. Ce sont des feuilles de 80/80 cms de toutes les couleurs ( 200 nuances de couleurs) de textures différentes : on trouve des plaques de verre très lisses, d’autres avec des bulles, du verre cathédrale…

Un carton qui est un agrandissement de la maquette à la taille réelle du vitrail est installé sur une table. On découpe le verre et on le pose sur le carton. On part du bas et du côté gauche en tassant le verre dans la rainure du plomb contre un cadre en bois rigide, et en maintenant le verre avec de petits clous pour ne laisser aucun jeu. Peu à peu on va du bas vers le haut et de gauche à droite, en tassant constamment le verre et en serrant bien le plomb.

Le montage terminé on cercle le vitrail avec un plomb de bordure. Une fois les plombs rabattus sur le verre, on le mastique (à l’aide d’un mastic liquide qu’on étale avec  une brosse en chiendent). Le mastic pénètre sous le plomb et rigidifie l’ensemble. Il faut ensuite enlever l’excédent de mastic en le frottant à la sciure de bois. On termine en le nettoyant au chiffon.

Le verre est collé sur verre, de préférence une plaque de triplex pour la solidité.  Les verres sont découpés sur le carton reproduisant la maquette, puis collés sur la base à l’aide d’une colle transparente en laissant un petit espace entre chaque verre. Après séchage et nettoyage entre les verres de la colle, on fait les joints au ciment comme un carrelage.

Chaque dalle de verre fait 23mm d’épaisseur. Elle est découpée à la scie et/ou à la marteline, placée sur le carton, sertie, autrefois dans du ciment, et maintenant dans de la résine chargée à 40% de poudre de verre. Ce type de vitrail est composé de panneaux de 80/80 cm. Il est très solide, forme un véritable mur qui n’a pas besoin d’être consolidé ou protégé, les couleurs des dalles de verre sont très vives, et contribuent à créer une atmosphère intéressante.